Friday 22 March 2013

Les femmes à l'école



J’arrive de l’école des mamans ou les femmes de niveau 1 étaient en train de faire une dictée. Des femmes qu’il y a quelques mois ne savaient même pas tenir un crayon, écrivent maintenant des mots comme « patate », « banane », « Amina » et « petite ».  Plus tard je m’assoies à côté d’une femme de niveau deux pour l’aider avec son exercice de lecture. Entre temps, la monitrice me raconte l’histoire de Doudjo, une femme qui récemment est devenue la monitrice d’un autre cours d’alphabétisation dans un autre quartier.
Deux femmes revisent leurs exercices d'alphabétisation

La monitrice m’informe qu’il y a quelques années Doudjo n’avait même pas finit son école primaire. Elle avait quitté l’école en CM1 (l’équivalent de 4ième année). Au moment ou elles se sont rencontrées, la monitrice, qui est aussi la directrice de l’école maternelle, faisait la rémédiation avec sa petite sœur qui était en CM2 (la dernière année à l’école primaire) et se préparait pour ses examens de fin d’année.  La monitrice a proposé à Doudjo de venir suivre les cours de rémédiation avec sa sœur afin qu’elle aussi puisse compléter et réussir son certificat d’études primaires (CEP). Au début Doudjo  a refusé en disant qu’elle n’avait pas les moyens pour faire le dossier du CEP. La monitrice a insisté en lui disant  de ne pas s’inquiéter pour le dossier, elle-même s’en occuperait.  Doudjo a suivis les cours avec la monitrice qui a aussi préparé et payé son dossier de CEP. À la fin de l’année, Doudjo a écrit et a réussit son examen. La monitrice l’a engagée comme maîtresse à l’école maternelle ou elle travail depuis cinq ans. Cette année, elle a été recrutée et formée pour enseigner l’alphabétisation à d’autres femmes qui n’ont pas eu l’opportunité d’aller à l’école.
Les femmes sont concentrées à apprendre.

Doudjo continue à apprendre et à s’épanouir auprès de son mentor qui lui conseille toujours sur comment bien enseigner à la maternelle et à l’alphabétisation. Elle cherche toujours des nouvelles opportunités pour développer ses compétences et être plus active. Doudjo est une modèle parfaite pour ses élèves et l’exemple vivante des bénéfices de l’alphabétisation pour les femmes. 
Quelques femmes avec qui je travaille qui attendent le défilé du 8 mars.

À toutes les femmes courageuses, comme Doudjo, qui osent poursuivre leurs rêves; et aux femmes dynamiques, comme la monitrice, qui donne de sa force aux autres qui ont moins de chance qu’elle afin qu’elles aussi puissent avancer- je vous souhaite une très belle journée de la femme!  Je ne peux pas exprimer à quel point j’admire votre courage et votre détermination. 
Les femmes des centres d'alphabétisation qui défilent le 8 mars.